Le procureur soutient le gouvernement en graciant partiellement l’ancien président d’Infancia Libre

Il se prononce en faveur de la réduction de la peine de María Sevilla pour enlèvement d’enfant à deux ans de prison.

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Marie Séville.MME
  • Justice Condamné à deux ans et quatre mois de prison, le président d’Infancia Libre pour enlèvement d’enfant
  • Jugement Condamnation à deux ans de prison d’une seconde mère d’Infancia Libre pour enlèvement d’enfant

Le procureur provincial de Madrid soutient le gouvernement qui gracie l’ancien président de Enfance libre. Le représentant du ministère public a adressé ce lundi au Tribunal correctionnel 2 des exécutions définitives une lettre dans laquelle il se prononce en faveur de l’octroi d’une grâce partielle à Marie Séville,condamné à deux ans et quatre mois de prison pour le crime d’enlèvement d’enfant.

Selon des sources fiscales, les raisons avancées par le ministère public pour réduire la peine privative de liberté et la fixer « exclusivement » à deux ans de prison, c’est parce qu’il s’agit du premier crime pour lequel Séville a été condamné et parce que, en plus, « il a démontré assumer ses responsabilités en payant le montant établi au titre de la responsabilité civile en faveur de la partie lésée, et entrer volontairement dans le centre de conformité, étant ainsi soumis à une disposition judiciaire, et afin de ne pas nuire à la relation mère-enfant avec sa fille  » .

Cependant, le parquet soutient qu’il n’y a pas de repentance de la part du détenu, « au sens d’une reconnaissance expresse et claire », par rapport aux faits objet de la peine, et aux dommages qui ont été causés au mineur et son père, « en les privant de la possibilité d’avoir une relation pendant longtemps ». Cependant, il apprécie le respect de la légalité violée et la prise de responsabilités « qui se manifeste par le fait d’avoir satisfait aux responsabilités civiles établies dans la sentence et d’être volontairement admis au centre de conformité ».

Son opposition à l’octroi d’un pardon complet à María Sevilla, le justifie parce que « son obstination à empêcher la relation entre père et fils, et au mépris des décisions judiciaires rendues qui l’ont forcée à faciliter et à rétablir ladite relation, mérite une sanction . » En ce sens, il ajoute que les peines prononcées sont celles légalement établies pour ces cas, « et ont été motivées et justifiées dans leur durée par les autorités judiciaires, sans aucune disproportion entre les actes punis et les conséquences punitives constatées ». Pour autant, « le strict respect de la peine privative de liberté infligée pourrait avoir une conséquence grave dans les relations mère-enfant vis-à-vis de l’autre fille du détenu, ce qui pourrait affecter négativement son développement affectif-émotionnel », explique le procureur.

S’agissant de la peine de déchéance de l’autorité parentale pour une durée de quatre ans, elle raisonne qu' »elle est le minimum applicable en l’espèce », en même temps qu’elle l’estime adéquate « dans la mesure où à l’issue de son exécution, le mineur sera déjà plus âgé que l’âge ».

Contre le pardon total

Enfin, elle affirme qu’il n’y a aucune raison d’équité ou d’utilité publique qui puisse justifier l’octroi d’une grâce totale tant pour des raisons de prévention spéciale, « alors que l’exécution de la peine vise à rétablir la paix sociale choquée par la commission d’un crime, but poursuivi par tout système pénal démocratique », ainsi que pour des raisons de prévention générale, « afin d’éviter un sentiment public d’impunité qui encourage la commission de nouveaux crimes ».

À ce sujet, il ajoute : « Surtout quand, à la suite de ces événements et d’autres similaires, il semble que la société civile encourage des campagnes telles que le soi-disant « Je le ferais aussi », repris dans la presse, et qui semblent encourager des actions similaires. Dès lors, il se prononce en faveur d’une grâce partielle « avec maintien du reste des dispositions de l’arrêt définitif rendu le jour ».

En octobre 2020, la présidente de l’association Enfance Libre, Marie Séville, a été condamné à deux ans et quatre mois de prison et au retrait de l’autorité parentale pendant quatre ans pour un délit d’enlèvement d’enfant, ainsi qu’à indemniser le père de l’enfant de 5 000 euros pour dommages moraux par le Tribunal du numéro pénal 23 madrilènes. Cette condamnation a été confirmée l’année dernière par le tribunal provincial de Madrid.