Le PSOE et Comproms s’affrontent sur l’exigence de langue valencienne qui sera exigée des fonctionnaires

Les nationalistes accusent les socialistes de vouloir abaisser le niveau que les hauts fonctionnaires de la Generalitat devront accréditer

La ministre de la Justice, Gabriela Bravo, lors d'une conférence de presse.
La ministre de la Justice, Gabriela Bravo, lors d’une conférence de presse.EPE
  • Exigence Des milliers de fonctionnaires intérimaires pourraient perdre leur emploi en raison de l’obligation de connaître le valencien

La connaissance du valencien cessera d’être un mérite dans les mois à venir et sera considérée comme une condition obligatoire pour quiconque souhaite accéder à un poste dans l’administration publique. C’est-à-dire que ceux qui aspirent à devenir des fonctionnaires du Généralité ils devront attester qu’ils ont une certaine maîtrise de la langue co-officielle. Mais le consensus politique que les deux principaux partenaires du gouvernement valencien ont lié avec des pincettes –PSOE Oui engagements– a désormais trouvé une nouvelle pierre d’achoppement : le niveau de valencien qui sera requis pour chaque poste.

Les deux parties se sont déjà affrontées pour parvenir à un accord minimum qui a été incorporé dans la nouvelle loi sur la fonction publique valencienne, qui envisageait pour la première fois de considérer l’exigence linguistique comme obligatoire pour tous les employés publics. Le bras de fer entre les deux partenaires s’explique cependant par le fait que la Fonction Publique dépend de la ministère de la Justice (aux mains des socialistes avec Gabrielle Bravo), tandis que la politique linguistique relève de la département d’éducation (dirigée par Vincent Marzde Comproms).

Si les socialistes ont toujours été plus laxistes lorsqu’il s’agit de réglementer l’exigence -Bravo s’est même ouvert à pouvoir l’adapter aux zones hispanophones-, les nationalistes de Comproms ont tenté dès le début d’approuver une exigence plus exigeante. Les différences entre l’un et l’autre, en fait, ont décidé de mettre de côté pour un futur règlement qui réglementerait les différents niveaux de valencien, afin qu’au moins la loi sur la fonction publique puisse être débloquée.

Le règlement susmentionné est ce qui est maintenant revenu pour affronter ouvertement le PSOE et Comproms. Le député de Comproms aux Cortès et porte-parole de la politique linguistique, Natalie Torres, a accusé les socialistes de « rompre l’accord » qui semblait être trouvé au sein de la Commission sur les compétences linguistiques, qui devait fixer un critère sur la formation. C’est dans cette équipe de travail que sont intégrés les membres des deux ministères, qui n’ont pas pu s’entendre sur le niveau de valencien qui sera exigé des hauts fonctionnaires, c’est-à-dire des corps A1 et A2.

« Il y a une diversité de propositions parmi les membres de la commission », ont reconnu des sources de l’Education à ce journal. En pratique, la partie socialiste de la négociation est favorable à ne demander qu’un niveau B2 de valencien (l’équivalent d’un niveau intermédiaire selon le Cadre européen de référence pour les langues). Comproms veut cependant mettre en place un niveau C1 pour les hauts fonctionnaires (avancé ou équivalent à ce qu’on appelle Mitj).

Pour reprendre les mots de Torres, « il est profondément incohérent qu’il y ait un accord complet sur la formation linguistique des enseignants de l’éducation de la petite enfance, par exemple, qui sont tenus d’avoir le Mitj de valencien, mais à la place un niveau inférieur est proposé pour le personnel qui doit être compétent pour comprendre et rédiger des rapports de grande valeur administrative ».

La patate chaude est maintenant au ministère de la Justice. Des sources du département de Gabriela Bravo ont indiqué que « la Commission transfère deux alternatives, que le ministère de la Justice étudiera pour préparer le décret ». Comproms avance déjà son refus de ne demander qu’un B2 et non un C1 : « Si la proposition des socialistes se réalise, nous serions la seule communauté autonome qui n’exige pas le niveau Mitj de leur propre langue aux hauts fonctionnaires. Cela inclut la Galice, gouvernée pendant des années par le Parti populaire. »