Le PSOE valencien revient manifester contre le gouvernement: avec le PP et pour le financement régional

Participe au Congrès des députés dans un acte pour exiger le changement de modèle avec les employeurs, les syndicats et le reste des partis tandis que le Trésor évite de dater la réforme

Représentants valenciens de la Plateforme pour un Financement
Représentants valenciens de la Plateforme pour un financement équitable, au Congrès.
  • L’eau Le gouvernement de Ximo Puig se joint aux protestations des irrigants pour la limitation du transfert Tajo-Segura

Peu de questions dans la Communauté valencienne génèrent un large consensus politique, comme la la défense du transfert Tajo-Segura ou la demande d’amélioration des financements régionaux. Sur les deux questions, les socialistes valenciens n’ont donc pas eu d’autre choix que d’élever la voix contre le gouvernement de Pedro Sánchez, avec lequel Ximo Puig s’est efforcé de se réconcilier ces dernières années. Avec des nuances et avec une intensité différente par rapport à quand Mariano Rajoy était à Moncloa, mais au final les socialistes ont manifesté avec les irrigants et ce mardi ils se sont présentés aux portes du Congrès pour demander au ministère des Finances de se conformer à la réforme du financement autonome, dont le modèle a expiré en 2014.

Ils l’ont fait main dans la main avec le Plateforme de financement équitable, dont font partie non seulement le PSPV-PSOE, mais aussi Comproms, Podemos et Ciudadanos ainsi que les syndicats CCOO et UGT et l’employeur autonome CEV. Bien entendu, la concentration devant le Congrès n’avait rien à voir avec la manifestation massive organisée à Valence en 2017 pour exiger de l’exécutif de Rajoy d’alors une solution au sous-financement valencien, que ni le Trésor ni ses experts ne remettent en cause.

L’arrivée de Sánchez à la Moncloa n’a pas précisément contribué à réactiver la Plateforme au début, au point que le ministre socialiste des Finances s’est également vu reprocher par l’opposition la réduction considérable du ton de protestation contre le ministère. En tout cas, le porte-parole socialiste des tribunaux valenciens, Manolo Mata, a souligné depuis le Congrès que ce mardi n’est pas un cri contre le gouvernement mais pour la société espagnole, car l’État-providence est basé sur les territoires autonomes.

Sans laisser de place à la trêve, le futur président du PP valencien, Carlos MaznIl lui a rappelé que l’on voit le PSPV de Puig prêt pour la photo mais pas pour changer de modèle de financement, pour ensuite exiger que le président valencien se batte à Madrid pour un financement équitable. Sa présence dans un acte de la Plateforme, auquel les populaires n’ont pas formellement adhéré, était une nouveauté et, en pratique, un amendement à la confrontation que son prédécesseur Isabel Bonig entretenait avec le CEV.

Le déjà ancien leader populaire a non seulement remis en cause les subventions publiques du patronat, mais lui a également reproché son soutien à la manifestation pour le financement autonome lorsque le PP a gouverné. Le nouveau timbre que Mazn commence à imprimer est déjà évident, à commencer par cette tentative de reconstruire les relations avec les employeurs répondant à leur invitation à rejoindre la Plateforme, comme l’a confirmé le président du CEV, Salvador Navarro.

Mazn lui-même a publiquement fait l’éloge du CEV et à son siège, il a joué dans l’un de ses premiers actes à Valence en tant que candidat à la présidence du parti. Il est très positif que le PP rejoigne la Plateforme car il profite à la Communauté valencienne et il n’est pas compris qu’il n’y était pas, a souligné Navarro.

Après la concentration au Congrès, les représentants de la Plateforme ont été reçus par la ministre des Finances, Mara Jess Montero, qui a encore évité de s’engager sur une date précise pour préparer la réforme du système de financement. « La réunion ne s’est pas déroulée dans les termes que nous attendions », a déclaré le co-porte-parole des Comproms, gueda Micro. « Il y avait un engagement de réforme avant la fin de l’année et, d’après ce qu’il nous a dit, cela ne semble pas son intention », a-t-il déploré.

Et ce parce que, selon le ministre à la Plateforme, ils souhaitent tenir des réunions bilatérales avec les communautés autonomes dans les prochains mois pour établir une position commune et parvenir à un consensus qui permette de mener à bien la réforme. De là aussi de Ciudadanos, son porte-parole aux Cortes, Ruth mérinos, a déclaré qu' »il semble que cela n’ait pas de solution, du moins immédiate ». « C’est un problème de volonté politique », a-t-il souligné.

Aussi la porte-parole de United We Can, Pilar Lima, a demandé un délai pour que le système de financement « juste et équitable » devienne une réalité.