Le roi émérite devant la justice britannique : « Je ne suis pas au dessus des lois mais je ne réponds qu’à la Cour suprême espagnole »

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Le roi Emrito, dans une image de 2014.Javier SorianoAFP
  • Justice La défense du roi Juan Carlos fait valoir qu’il ne peut pas être jugé par un tribunal anglais pour le harcèlement présumé de Corinna
  • Corinna Larsen Plainte contre Juan Carlos I au Royaume-Uni pour espionnage et harcèlement via la CNI

Le roi émérite exerce devant la justice britannique son « immunité » devant les tribunaux de la Royaume-Uni en raison de son statut de « membre de la famille royale espagnole et de la couronne d’Espagne ». « Cela ne le place pas au-dessus des lois », explique la lettre présentée par ses avocats, Daniel Bethléem et Philippa Webb, « mais il ne répond que de sa position devant la Cour suprême espagnole. »

Ainsi, sa défense plaide devant le Haute Cour de Londres que les tribunaux anglais n’ont pas compétence sur le procès intenté contre lui par son ex-amante Corinna Larsen pour harcèlement et se réfèrent à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 ainsi que le Loi britannique sur l’immunité. Selon la défense de Don Juan Carlos, tous deux « précisent que les États étrangers sont totalement à l’abri de la juridiction du Royaume-Uni » et que, en ce sens, le monarque est concerné par cette considération d’« État ». De même, ils font allusion au « respect réciproque qui régit les relations bilatérales » entre l’Espagne et le Royaume-Uni depuis le Traité d’Utrecht.

L’audience, qui a débuté hier et a été reprise aujourd’hui, est présidée par le juge Matthieu Nicklin, qui doit déterminer si le roi Juan Carlos est touché par l’immunité précitée ou si, au contraire, comme le soutiennent les avocats de Corinna, il doit faire l’objet d’une enquête au Royaume-Uni.

Don Juan Carlos subraya que su inmunidad persiste incluso a pesar de haber abdicado el 19 de junio de 2014. « Sigue siendo un miembro muy prximo a la Familia Real ya la Corona y hasta que abandon sus responsabilidades pblicas en 2019 fue un miembro muy activo de la famille royaleEn ce sens, ses avocats indiquent que son abdication lui a conféré « une position qui lui confère une protection et un statut transcendant ».

Il mentionne également Don Juan Carlos pour renforcer sa relation avec le Vraie maison malgré son exil Émirats Arabes qu’« il est financièrement indépendant du roi Felipe » mais que « l’État espagnol paie sa sécurité jusqu’à aujourd’hui ». En même temps, il souligne que la famille royale, contrairement à ce qui se passe avec d’autres comme celle de Arabie Saoudite, compte peu de membres.

De cette manière, le roi Emrito tente de neutraliser les accusations de Corinna, qui soutient que depuis 2012 elle est soumise à un processus de « harcèlement » dans lequel elle place le rôle prépondérant du Services secrets espagnols. Le tournant de cette opération contre elle se situe, toujours selon son récit, lorsque Don Juan Carlos a réclamé le remboursement des 65 millions d’euros qu’il avait précédemment virés.

Corinna soutient que ces fonds, qui ont été donnés au monarque par l’Arabie saoudite, étaient un cadeau pour « l’amour » qu’il professait à la fois pour elle et pour son fils. Cependant, il ajoute que son refus de restituer l’argent a causé la Centre national de renseignement (CNI) la menacerait de « conséquences » qui « ne seraient pas bonnes » si elle n’acceptait pas la revendication du roi Emrito.

En ce sens, Corinna a déjà expliqué dans une lettre qu’elle a adressée au chef de la Maison Royale, Jaime Alfonsn, et qu’il a été révélé par EL MUNDO, qui a refusé d’être réintégré pour « éviter d’éventuelles accusations de délits financiers » tout en considérant comme un délit le fait que le monarque l’ait accusé « à tort d’avoir volé ses avoirs ». A son tour, il assure que l’ancien directeur du CNI, Flix Sanz RoldnIl lui a dit lors d’une réunion à Londres qu’il ne pouvait garantir sa sécurité ou celle de ses enfants. Pour tout cela, il réclame les dommages économiques qui ont été causés par cette stratégie ainsi qu’une ordonnance restrictive du roi Juan Carlos soit décrétée.