Le séparatisme impose à Illa le report des élections catalanes

Accueillir la crise sanitaire

Le gouvernement déplace les élections au 30 mai pour soustraire les options de victoire au CPS

Iceta sur les élections à Catalua: « Vous pouvez changer la date, mais pas les règles du jeu »

  • Rapports.

    Les rapports du gouvernement sur le report des élections: en février, il pourrait y avoir jusqu’à 9000 infections quotidiennes de Covid-19 en Catalogne

Le mouvement indépendantiste n’a même pas pris la peine de commercialiser le report électoral auprès du CPS. S’appuyant sur des prévisions virologiques et s’appuyant sur la base légale de sa manœuvre, le gouvernement de la Generalitat a imposé le 30 mai comme nouvelle date des élections régionales catalanes. Le mouvement permettra de voter loin de la troisième vague de la pandémie et d’annuler l’impact du débarquement de Salvador Illa en tant que candidat au CPS, qu’il donne des options de victoire aux socialistes, selon les sondages.

Après une semaine retranchée pour garder le jour des élections le 14 février, les socialistes ont succombé à la stratégie très étudiée de la Generalitat, qui déjà dans son décret de convocation, publié le 22 décembre à la BOE et non contesté, prévoit la report des élections pour des raisons de santé.

S’accrochant à ce sauf-conduit et aux rapports du ministère de la Santé de la Generalitat qui prévoient jusqu’à 9000 contagions de Covid le 14-F, le gouvernement catalan a comparu à la réunion décisive tenue au Parlement avec les partis en lice aux élections. À aucun moment, l’exécutif catalan ne s’est ouvert à négocier le report. Il n’a rien fait d’autre que de communiquer aux formations d’opposition la date choisie et d’assister sans se laisser intimider par les menaces du CPS, qui a laissé le conclave à contrecœur supposant que l’effet de surprise généré par la nomination d’Illa se diluerait dans les plus de quatre mois qui séparé du vote.

Ça ne valait rien Miquel Iceta essayer de réfuter les prévisions sanitaires brandies par le gouvernement, ou menacer de faire appel du décret de suspension des élections. L’exécutif par intérim infructueux qui continuera à former JxCat et ERC a momentanément stationné leurs différends pour même refuser de débattre de la contre-offre des socialistes catalans, qui devait retarder les élections d’un mois et les tenir le 14 ou 21 mars afin que l’influence du l’opération Illa est restée fraîche dans l’esprit des électeurs.

Après le conseil, Iceta a exclu que le CPS se rende devant la Commission électorale centrale ou les tribunaux pour contester la date des élections, mais ne fermera pas la porte pour le faire si le décret appelant les nouvelles élections prévoit que le candidatures ou former de nouvelles coalitions.

Vous pouvez changer la date, mais pas les règles du jeu, a déclaré Iceta, qui, visiblement ennuyé par la ruse pro-indépendance, a prédit: la victoire de Salvador Illa aura lieu le 30 mai comme elle se serait produite le 14 février.

Le gouvernement n’est pas d’accord avec les exigences socialistes et étudie déjà comment rendre juridiquement possible la modification des listes présentées pour le 14 février. Même ainsi, des sources légales de la Generalitat précisent à ce journal qu’elles se conformeront à la décision du Conseil électoral sur cette question afin de ne pas mettre en danger le retard électoral.

Vox soupçonne qu’il contestera la nouvelle date des élections, mais avec peu de conviction. Son chef, Santiago Abascal, a reconnu depuis Barcelone qu’il doutait que la décision ne soit pas conforme à la légalité. Si nous trouvons une faille juridique pour faire appel, nous le ferons certainement, alerter en tout cas.

Faisant fi de ces avertissements, le Gouvernement s’est réuni de manière extraordinaire pour signer le décret suspendant les élections du 14 février, qui stipule également que les nouvelles élections seront convoquées le 30 mai. Le texte précise cependant que le nouvel appel sera produit après une analyse des circonstances épidémiologiques et de santé publique et de l’évolution de la pandémie sur le territoire de la Catalogne et avec la délibération préalable du gouvernement. Une clause qui, compte tenu des précédents, pourrait ouvrir la porte à de nouvelles modifications du calendrier électoral.

Décret de suspension
Décret de suspension du 14-F.

Ce qui est incontestable, c’est que le grand bénéficiaire de ce qui s’est passé était, une fois de plus, Carles Puigdemont. Le fugitif a déjà poussé la législature au maximum, obligeant Quim Torra à rester en fonction jusqu’à sa disqualification. Bénéficiez désormais d’une extension pour continuer à fermer les distances vers ERC, qui n’a cessé de voir son avantage sur JxCat se rétrécir depuis fin septembre Père Aragons assume la présidence par intérim de la Generalitat.

Les restrictions impopulaires prises par le gouvernement fatiguent surtout les républicains qui, outre la présidence intérimaire, détiennent les portefeuilles Santé et Économie, les plus directement liés à la gestion de la pandémie.

Peu importe au fugitif que son candidat, Laura emprunte, Il préférerait garder les élections en février pour éviter d’être affecté par ses comptes en suspens avec la justice. Après s’être placé à la tête des élections, Puigdemont espère avoir le temps de surpasser les républicains et d’annuler toute option voulant que la Catalogne devienne gouvernée par une nouvelle tripartite.