Le tribunal de la Marne se déclare incompétent pour enquêter sur la ‘Villa de Pitanxo’ et renvoie l’affaire devant la Haute Cour nationale

Il affirme que les actes ont été commis dans les eaux internationales et que le navire ne doit pas être considéré comme territoire national

Services de sauvetage canadiens
Les services de sauvetage canadiens participent à la recherche des survivants de la ‘Villa de Pitanxo’.EFE
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Le Tribunal d’instruction numéro 2 de la Marne (Pontevedra) a refusé de se charger de l’enquête sur le naufrage du Villa de Pitanxo et a renvoyé l’affaire devant la Haute Cour nationale.

Le juge rejette la thèse de l’acteur central de la Cour et de la procureur que la pêcherie doit être considérée comme un territoire national. Cela signifierait que les éventuels crimes d’homicide par imprudence n’auraient pas été commis à l’étranger et ne seraient pas de la compétence de la Haute Cour nationale, mais du tribunal où le navire est amarré et le propriétaire est basé.

Le juge Marón affirme que les crimes éventuels « ont été commis dans les eaux internationales, près de la île de terre-neuvedans Canada« . Et il brandit une résolution de la Cour suprême qui, en 2001, a résolu une question de compétence soulevée entre deux tribunaux d’instruction (noya Oui Torrelavega) pour des crimes qui auraient été commis sur un navire espagnol coulé dans les eaux internationales.

Selon le juge, à partir de cette résolution de la Cour suprême « on pourrait estimer que la compétence dans ces affaires correspond aux tribunaux centraux de la Haute Cour nationale, puisqu’il s’agit de crimes commis en dehors du territoire national ». Il souligne que la Cour suprême a ajouté que cette solution « présente les avantages de sa simplicité et de sa sécurité, évitant les conflits de compétence qui entraînent habituellement une complexité procédurale et des délais inutiles ».

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« Les avantages de sécurité et de simplicité auxquels ladite résolution fait allusion doivent être particulièrement appréciés lors de l’attribution de la compétence pour l’instruction de cette affaire, et ce non seulement en raison de sa complexité et de sa pertinence, mais aussi en raison des moyens dont ils disposent. » Cours centrales d’instruction de la Haute Cour nationale précitées », souligne le juge dans l’ordonnance.

Le juge poursuit en indiquant que, bien que ce ne soit pas la compétence de la Cour, ce ne serait pas non plus celle de Marn, mais d’une autre cour. Il indique qu' »aucun précepte légal ou jurisprudentiel n’est connu » établissant que le port d’attache du navire est « un critère d’attribution de compétence territoriale ».

Selon lui, un critère qui peut être retenu est que le tribunal compétent est celui devant lequel « la preuve matérielle du crime a été découverte ». En tant que tel, on pouvait comprendre le radeau de sauvetage récupéré, qui est retourné en Galice dans un navire venu au secours du Villa de Pitanxo. Ce radeau « n’apparaît pas » qu’il soit arrivé dans la Marne, alors qu’il serait « simple » pour la Haute Cour nationale de savoir où il a été reçu « et ainsi pouvoir attribuer, le cas échéant, une compétence territoriale ».

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Une autre option que, selon le juge, la Cour suprême a précédemment confirmée est de donner compétence au tribunal « correspondant au premier port d’arrivée espagnol ». Encore une fois, la chose la plus proche serait le district judiciaire dans lequel ce radeau de sauvetage récupéré était arrivé.

Le juge continue de rejeter d’autres critères possibles d’attribution de compétence. Par exemple, que la personne qui pourrait être responsable du crime, le capitaine du navire, ne réside pas à Marón, mais à Cangas.

Le critère prévu par la loi ne fait pas non plus référence à celui qui a entendu parler du crime. C’est à la Haute Cour nationale qu’a été adressée la déclaration du commandement de la garde civile de Pontevedra, considérant qu’il était « l’organe compétent pour connaître de l’enquête sur l’affaire, car les événements se sont produits dans les eaux internationales ».

Le ministère public et les parties impliquées dans l’affaire peuvent faire appel de la décision du juge, d’abord en réforme devant le tribunal lui-même, puis en appel devant le tribunal de Pontevedra. Si tant au Tribunal national qu’à Pontevedra le refus d’enquêter était maintenu, ce serait à la Cour suprême qu’il appartiendrait de décider quel tribunal est compétent.