Les Espagnols suspendent la gestion gouvernementale de la pandémie

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Le baromètre sur l’image de l’Espagne présenté ce jeudi par le Institut royal d’Elcano reflète que le pays obtient une meilleure image à l’étranger que parmi ses propres citoyens en ce qui concerne le travail effectué par le gouvernement dans la lutte contre la pandémie de covid-19.

Les résultats de la neuvième vague du baromètre, qui viennent d’être publiés, indiquent que, parmi les pays consultés, l’Espagne a obtenu un 5,9 points sur 10 dans cet aspect, seulement derrière l’Allemagne (6,5) et avec une note plus élevée que Russie, Chine, Royaume-Uni Oui États Unis, qui est le seul qui échoue dans la gestion de la pandémie, avec un 4.2. Ainsi, le directeur de l’Observatoire espagnol de l’image de l’Institut royal d’Elcano Carmen Gonzalez, qui est en charge de l’étude, a souligné que l’Espagne n’a pas subi de «détérioration» de son «image internationale» du fait de la gestion de la pandémie.

Le baromètre a été réalisé sur la base d’un total de 4400 questionnaires fait à 400 citoyens de: Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Portugal, Pays-Bas, États-Unis, Chine, Inde, Corée du Sud et aussi Espagne, où ils ont seulement répondu aux questions sur l’estime de soi des Espagnols. Les entretiens ont été menés entre le 27 janvier et le 1er février 2021.

En ce sens, lorsqu’on interroge les Espagnols sur le bilan de l’action du Gouvernement dans la lutte contre la pandémie, le résultat tombe à le suspense (4.8), bien que le rapport souligne que cette note est « peu représentative » car elle cache une « grande dispersion interne » des valorisations et s’explique par le « abaissement de l’estime de soi » des Espagnols produits par la « crise économique actuelle » qui les fait se valoriser « en dessous de » ce qu’ils sont valorisés « à l’extérieur » comme « déjà arrivé » dans la période de « la crise précédente », selon Gonzlez.

En ce qui concerne l’estime de soi espagnole, le baromètre détaille qu’en Espagne, ils ont trouvé un image « beaucoup plus négative sur elle-même », dans lequel des éléments tels que « la corruption« , la « faiblesse » et la « la pauvreté« Ils occupent des positions très élevées, en » opposition claire « aux traits avec lesquels l’Espagne est perçue hors de ses frontières.

Par exemple, 64% des Espagnols définissent le pays comme corrompu contre 27% des Européens qui pensent cela de l’Espagne; Plus de la moitié, 52% considèrent l’Espagne comme faible (25% des Européens) et 62% la considèrent comme pauvre (43% des Européens). Une autre caractéristique préoccupante est le pourcentage élevé (41%) qui définit l’Espagne comme une pays inactif, au lieu de travailleur, bien au-dessus de la moyenne européenne (25%).

Abaisse la valorisation de l’Espagne

L’étude reflète également une diminution de l’évaluation générale que les citoyens font des pays étrangers, dont l’Espagne, à laquelle les Européens placent un score de 6,3 alors que lors de la précédente vague de résultats du baromètre, réalisée en 2018, il atteignait 7,1. Cependant, l’Espagne maintient sa position relative à la deuxième place, derrière l’Allemagne, dépassant l’Italie, la France et le Royaume-Uni.

Les aspects les plus appréciés de l’Espagne par les étrangers sont sa qualité en tant que destination touristique (7.8) et aliments (7.3) alors que la vie politique (6.2) et que c’est une bonne pays à investir (6,0) obtient le pire score. Dans l’ensemble de l’échantillon, l’Espagne apparaît comme un pays religieux et traditionnel, démocratique, fort, pacifique, travailleur, tolérant, honnête, attentionné, digne de confiance, plus riche que pauvre et plus urbain que rural.

Parmi les Européens, l’Espagne est plus appréciée en Italie et au Portugal, qui l’identifient plus fréquemment comme riche, démocratique et moderne. Au contraire, les Pays-Bas ont la pire image de l’Espagne en Europe occidentale, en «grand contraste» avec l’image «idyllique» que les Espagnols en ont.

Changement climatique

L’Espagne est d’accord avec la moyenne des autres pays étudiés en considérant la lutte contre le changement climatique comme le objectif le plus urgent pour la politique étrangère. En Espagne, elle est suivie de près par l’objectif de l’aide au développement, qui a «notablement» augmenté son soutien, peut-être en raison immigrants irréguliers« aux îles Canaries pendant la période de l’enquête, compte tenu du » lien « que l ‘ » opinion publique « espagnole établit entre l’aide au développement et la » maîtrise « de l’immigration irrégulière.

À ce stade, le rapport précise que le questionnaire n’offrait pas la lutte contre le covid-19 comme réponse possible, qui « sans aucun doute » aurait occupé la « première place » dans cette édition de l’enquête et cela a été fait pour éviter ce phénomène conjoncturel et pouvoir comparer les résultats avec les éditions précédentes du baromètre.

Plus d’autonomie

Le baromètre d’Elcano a également interrogé les citoyens de l’Union européenne sur leurs préférences concernant les propositions de plus grande autonomie de l’UE dépend moins des autres pouvoirs et les résultats ont indiqué que l’objectif le plus urgent est d’augmenter la autonomie numérique par rapport aux grandes entreprises numériques, toutes des États-Unis.

Cela est considéré comme plus urgent que l’augmentation de l’autonomie économique commerciale vis-à-vis de la Chine et de l’autonomie de défense vis-à-vis des États-Unis, qui viennent en troisième position. L’Espagne est le pays le moins préoccupé par ce dernier point (11%), par rapport à la moyenne de 18% des pays, ce qui selon Gonzlez montre « peu de conscience » des éventuelles menaces militaires.

Enfin, l’étude reflète une forte aversion pour les investissements chinois globalement. C’est l’option la plus importante lorsqu’on demande quel pays préfère ne pas investir dans le sien, tandis que les investissements en actions des États-Unis et de l’Allemagne restent les favoris. Les investissements espagnols arrivent en dernier sur les deux listes: peu les préfèrent, mais peu s’y opposent.