L’intérieur admet qu’il gardait Ghali en Espagne et refuse de révéler qui l’a informé de son arrivée

Le commissaire général au renseignement de la police a assuré le juge qui avait un ordre de Santiago Pedraz de le localiser depuis février

Brahim Ghali, lors d'une conférence de presse à Tindouf (Algérie), en octobre dernier.
Brahim Ghali, en octobre, à Tindouf (Algérie).EFE
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Le Commissaire Général à l’Information Eugenio Pereiro Blanco connu par un « pourboire » de l’arrivée à Espagne du chef de la Front Polisario, Brahim Ghali, en avril dernier. Cela a été assuré ce matin devant le juge d’instruction de l’entrée dans le pays du leader historique sahraoui dans une déclaration qui a été longue et très dense.

Pereiro a refusé d’identifier la personne qui l’avait averti de la présence de Ghali, faisant allusion au fait que la loi l’encourageait à ne pas le faire. Oui, il a certifié qu’il savait que le 18 octobre le leader du Front Polisario allait entrer en Espagne.

Une fois qu’il a atterri à l’aéroport de Saragosse, était chargé d’organiser, dit-il, la surveillance et le suivi de Ghali à l’hôpital de Réussite où il a été entré par Covid-19.

La demande de déposition a été faite par l’avocat du ministère public, Antonio UrdialesQu’il souhaite que le commissaire général à l’information clarifie les actions de la police nationale concernant l’arrivée du leader sahraoui à la base aérienne de Saragosse.

Le magistrat lui a fait faire un tour pour découvrir les raisons pour lesquelles la Police n’a pas exigé de copie du prétendu faux passeport utilisé par Ghali et pourquoi les agents du contrôle aérien ne sont pas venus le vérifier.

Dans son intervention de ce matin, qui a duré plus de deux heures, il a également révélé qu’il avait reçu l’ordre de localiser Brahim Ghali depuis février de la part du juge. Santiago Pédraz, pour l’une des causes retenues contre lui devant la Haute Cour nationale.

Cette procédure a pour protagoniste le militant sahraoui de nationalité espagnole Fabel Breica, qui attribue la torture à Ghali.

Le leader du Front Polisario a quitté l’Espagne à l’aube du 2 juin, en direction de Algérie, après avoir comparu devant le juge Santiago Pedraz pour diverses plaintes déposées contre lui pour violations présumées des droits humains dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf.

Le magistrat n’a pris aucune mesure de précaution car il n’a vu aucune preuve d’un crime pointant vers Ghali.