L’UPN punit Sayas et Adanero d’une expulsion de deux ans et demi pour avoir voté contre la réforme du travail

Le comité des garanties résout en moins de 48 heures le dossier ouvert aux deux députés navarrais avec leur comparution

Un militant UPN soutient les députés, à Pampelune.
Un militant soutient les députés, à Pampelune.ARABA P.

La commission des garanties et de discipline de l’UPN a communiqué ce mercredi aux députés Sergio Sayas Oui Carlos García Adanero son expulsion provisoire de deux ans et demi pour avoir voté contre leréforme du travail du gouvernement de Pedro Sánchez désobéissant aux ordres donnés par la direction du parti navarrais.

L’organe de contrôle interne présidé par Jaime Ubillos a clos le premier volet du dossier de sanction promu par le président de l’UPN, Javier Esparça, vendredi dernier avec la réunion de direction du parti. Esparza a exhorté les deux députés à remettre les procès-verbaux du Congrès des députés, sinon une procédure d’expulsion commencerait, qui est déjà en cours.

L’UPN veut mettre fin au plus vite à la crise générée lors du vote de la réforme du travail au Congrès et a déjà communiqué la sanction à chacun des députés grincheux. Sayas et García Adanero ont comparu devant cette instance, composée de cinq membres et qui a eu cinq jours pour préparer le premier avis.

Avant l’activation du comité de garantie, la direction de l’UPN avait déjà transféré une image de force contre ses deux affiliés avec les réunions tenues les 4 et 5 février par l’exécutif et le conseil politique.

Soutien unanime à Esparza

PrésidentEsparza a réussi à obtenir que 80% des membres du conseil politique – l’organe suprême de l’UPN entre les congrès – soutiennent l’ordre des deux députés de laisser leur procès-verbal. Tous deux ont voté contre la réforme du travail, malgré le secrétaire général. Yolanda Ibezles avait informés que le vote devrait être favorable.

L’UPN a décidé de soutenir la réforme comme un geste d’approbation de l’accord entre les syndicats et les employeurs, après une négociation qu’Esparza a menée avecle ministre de la Présidence, Flix Bolaos, et le chef du PSOESantos Cerdán. Esparza, dans une interview publiée ce mercredi par EL MUNDO, a refusé de se pencher sur la portée du pacte conclu et qui a été mis en attente après la décision de Sayas et Adanero de ne pas suivre les directives de leur parti.

Le chef de l’UPN s’est limité à signaler les problèmes liés à la« le développement économique et la coexistence de la Navarre », outre le geste du PSN annoncé par ses propres dirigeants de retirer une désapprobation du maire de Pampelune, Enrique Mayaet de faciliter des investissements budgétaires à hauteur de 25 millions d’euros en étoffant les comptes communaux de 2022.

Les deux députés navarrais présenteront un recours devant la commission des garanties, ils ne remettront pas leurs procès-verbaux de députés et entendent porter leur expulsion devant la justice s’ils sont définitivement sanctionnés.