Mara Jess Montero désavoue Escriv et Ximo Puig et exclut de créer une taxe sur Madrid : « Ce n’est pas à l’agenda du gouvernement et ça ne le sera jamais »

Le ministre des Finances rejette l’idée de contrer fiscalement « l’effet capital » et la juge « contre-productive »

Le ministre des Finances, Mar
La ministre des Finances, Mara Jess Montero.EFE

« Ce n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement et ce ne le sera jamais. » Par ces mots, la ministre des Finances et de la Fonction publique, Mara Jess Montero, a exclu ce vendredi que l’Exécutif envisage la création d’un impôt pour la Communauté de Madrid et ainsi contrecarrer la effet capital, une idée proposée par le président valencien, Ximo Puig, et appuyée par le ministre de l’Inclusion, Jos Luis Escriv, qui a ouvert ce jeudi la porte pour étudier sa création.

Un plan visant à concevoir un impôt pour les hauts revenus qui ont leur domicile fiscal dans la capitale espagnole, qui a été durement critiqué par le Parti populaire, qui a accusé le PSOE de « madriléophobie » et de « persécution fiscale » en comprenant que l’exécutif entend ainsi punir les autonomies gérées par le populaire.

Pourtant, la ministre des Finances s’est arrêtée les pieds pour avancer une thèse, celle de la création de cette taxe, qu’elle juge « contre-productive », quelle que soit la couleur du parti qui la propose. « Je pense avoir été assez clair », a conclu Montero à ce sujet.

La ministre des Finances, qui a rencontré ce vendredi le maire de Sanlcar de Barrameda (Cdiz), a affiché son rejet de ce projet car elle estime qu’il serait préjudiciable « de travailler dans ce sens », quel que soit l’exécutif qui le propose. .

Montero prône la compréhension

Aux yeux de Montero, la politique fiscale conçue par l’exécutif devrait éviter la « confrontation » entre les territoires, et il a plaidé pour une entente entre les régions autonomes afin qu’il n’y ait pas de « comparaisons » ou de « doléances » entre les citoyens de différentes régions d’Espagne.

Le rejet par le ministre des Finances intervient 24 heures seulement après que son associé au Conseil des ministres, le ministre Escriv, s’est montré disposé à « explorer » les revendications de Ximo Puig, qui a demandé la création d’une taxe pour indemniser les effet capital. Une idée qui selon Escriv a beaucoup de « voyage », c’est pourquoi il faut l’étudier.

De la même manière, Escriv a jugé nécessaire de se pencher sur une future réforme fiscale, après que le président valencien accusé de dumping fiscal à l’autonomie régie par Isabel Daz Ayuso.

Face à ces considérations, l’opposition a exprimé son profond malaise lorsqu’elle comprend que le gouvernement entend « couvrir son échec en attaquant les communautés autonomes » gérées par le PP, comme l’a dénoncé le chef de l’opposition, Pablo Casado.

Le porte-parole national du parti et maire de Madrid, Jos Luis Martnez-Almeida, s’est exprimé de la même manière, déplorant que le PSOE « préfère aggraver Madrid » pour « améliorer l’Espagne ».

Le PSOE de Madrid n’en veut pas non plus

Les déclarations du ministre des Finances se sont produites presque parallèlement à celles exprimées par le porte-parole du PSOE à l’Assemblée de Madrid, Hana Jalloul, qui a également fermé la porte à la création d’un impôt spécifique sur Madrid, en même temps qu’il a exigé un financement territorial « juste » pour toutes les régions autonomes.

« Nous sommes contre l’instauration d’impôts spéciaux pour les madrilènes », a expliqué Jalloul, qui, en parallèle, a réclamé « une fiscalité juste et équitable » pour toutes les communes.

Le porte-parole socialiste à l’Assemblée a précisé que le ministre Escriv ne faisait pas référence « spécifiquement » à la Communauté de Madrid dans ses déclarations, mais qu’il parlait d’un « point de vue théorique et ne se référant pas à Madrid ».