Les républicains camouflent leur nationalisme avec un discours social qui rapproche le pacte avec le CPS et pénètre les zones de pêche métropolitaines
dans cette cul de sac Catalans que sont les élections du 14-F, où les candidats sautent d’évidence en cliché, de promesse en tromperie, dans l’espoir que la nuit électorale ne se transforme pas en leur Waterloo particulier, ERC a retrouvé la vieille aspiration de Josep Llus Carod Rovira tromper l’électeur de la zone métropolitaine, majoritairement hispanophone et ouvrière, avec un mouvement indépendantiste qui camoufle son essence identitaire, son nationalisme périmé, à travers une cataracte de
propositions sociales. Dans ce qui ne cesse d’être une contradiction avec le processus d’indépendance qu’ils ont promu et dirigé, et qui dans sa prodigieuse décennie a brisé la Catalogne socialement et a condamné ses classes populaires à la précarité professionnelle et économique, mais aussi au conservatisme carlistón, de sacrista humide qui Oriol Junqueras porte dans son ADN. L’engagement stratégique d’ERC pour égayer son discours avec le verbe et la partition social-démocrates et le multiculturalisme manuel, dans le sillage du «mouvement d’indépendance en espagnol» proposé par Carod et
Gabriel Rufin
son porte-drapeau, s’explique par le besoin républicain de différencier JxCat. Une fois que l’ERC a démissionné, en partie en raison de l’emprisonnement de Junqueras et de la fuite de
Marta Rovira
, pour battre dans le radicalisme et le populisme trumpiste les hôtes
Carles Puigdemont
. De plus, cela leur permet de payer progressivement le terrain pour qu’aucun de leurs électeurs n’allègue de surprise, ou d’ignorance!, Lorsqu’ils réémettent le gouvernement tripartite avec le CPS et les communes
Ada Colau
. La seule formule de gouvernement qui, peu importe combien le socialiste
Salvador Illa
, permettrait à Junqueras de tuer à Puigdemont – une obsession shakespearienne – et de faire des républicains le parti hégémonique du nationalisme catalan. Le nouveau
pal de paller
(axe et base) politique et sociale qui a été la convergence de
Jordi Pujol
. Alors que les socialistes sont assurés de marcher à nouveau sur les tapis de la Generalitat et quelques années de paix pour
Pedro Sanchez
au Congrès. La tripartite est donc la station d’arrivée la plus plausible, selon les sondages, bien que ce candidat mandaté qui soit
Père Aragons
Elle ne montre stratégiquement que la patte de ses véritables intentions, s’assurant qu’elle proposera «un pacte gouvernemental aux communes et à la CUP». Et c’est que le 14-F ERC conteste avec JxCat la primauté dans l’espace nationaliste et avec le PSC quelque chose de plus important: ce sera la formation qui est en avance et, par conséquent, il prend la présidence et la direction du nouveau gouvernement catalan. . Avec son slogan «A côté du peuple», ERC entend pénétrer les circonscriptions métropolitaines traditionnellement dominées par les citoyens et le PSC, dans le but «d’élargir la base», une fois qu’ils auront constaté que, malgré la propagande institutionnelle et fortement subventionnée, le séparatisme n’a pas réussi à dépasser 50% des voix. « Nous seuls pouvons les battre à Badalona, Sant Adri, en renversant la majorité éternelle des socialistes, c’est pourquoi ils nous voient comme leur grand rival », a déclaré Junqueras ce lundi lors d’une cérémonie à l’Hospitalet de Llobregat, bastion socialiste et Cs. « Le 14-F concerne qui doit faire face à la reconstruction sociale », a déclaré Aragon. La résignation républicaine à son discours nationaliste traditionnel et son transformisme en un parti social-démocrate prend tout son sens dans le contexte sociopolitique actuel de la Catalogne, où les études démographiques indiquent que, en dépit d’être l’une des régions les plus riches d’Espagne, le centre sociologique -espace droit, il a diminué d’un tiers ces dernières années (en partie à cause du lien entre nationalisme et idéologie conservatrice avec l’espagnol). Ainsi, en se réunissant, jour après jour, d’une manière parfois plus subtile, d’autres fois plus directement, ERC défend le droit à l’autodétermination de la Catalogne pour des questions supposées terrestres: l’amélioration des salaires, les avantages publics, le respect des minorités. .. Abandonner la voie unilatérale que JxCat continue de soutenir et organiser un référendum dans les années à venir. Une manière, comme l’affirme Junqueras dans ses discours / homélies, de consolider une majorité sociale qui leur permet, cette fois, de submerger l’Etat lors du prochain coup d’État.
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