Plus de 1 000 mineurs sont entrés à Ceuta depuis le Maroc

La Délégation du Gouvernement diffuse le chiffre des mineurs entrés illégalement en mai

Migrants à Ceuta -
Migrants à Ceuta –Brais LorenzoEFE

Le pouls que le Maroc a donné à l’Espagne en mai dernier en raison du séjour dans un hôpital de Logroo du leader du Front Polisario, Brahim ghaliLes principales victimes étaient des mineurs marocains. Ces moments de tension dans ce qui a été la pire crise diplomatique de ces dernières années ont rendu impossible de compter combien de mineurs ont atteint Ceuta à la nage et à pied.

Maintenant, avec le repos d’une situation contrôlée, le gouvernement a pu estimer le nombre d’enfants et d’adolescents qui ont traversé la frontière. Ils étaient plus que 1 100, dont la moitié avait moins de 16 ans.

L’afflux massif de migrants des 17 et 18 mai a contraint les autorités à procéder à un vaste recensement pour clarifier la situation de chacun d’eux afin de faciliter le retour à leur pays d’origine.

Entre les 12.000 personnes qui sont entrés illégalement sur le territoire espagnol, la délégation du gouvernement de Ceuta a chiffré un total de1 128 les immigrés mineurs qui est resté dans la ville. Les mineurs représentent un chiffre bien supérieur à celui annoncé lors de l’arrivée massive dans la ville.

Plus de la moitiéde ces mineurs a moins de 16 ans, ils seraient donc d’âge scolaire, selon la Délégation. Six cents enfants attendent de savoir ce qu’ils vont devenir.

D’un autre côté, quelque 200 pourraient effectivement avoir l’âge légal et attendent les tests pertinents qui déterminent leur année de naissance.

Parallèlement, le retour des migrants majeurs s’accélère et le délégué du gouvernement, Salvadora Mateos, a expliqué qu’elle permet à tous les Marocains adultes qui restent piégés dans la ville de Ceuta de retourner volontairement dans leur pays d’origine. La Délégation a déclaré que ces retours volontaires n’ont pas cessé de se produire depuis l’entrée massive et qu’il y a actuellement environ 120 départs hebdomadaires en moyenne.

Un cas gênant

La question des mineurs est le talon d’Achille de l’opération de retour entamée. En tout cas, la délégation gouvernementale à Ceuta a assuré que « l’option » de la scolarisation des mineurs marocains. Les autorités s’efforcent de faire en sorte que les mineurs puissent retourner le plus rapidement possible chez leurs parents, compte tenu de l’impossibilité pour la ville de les accueillir.

Les sorties sont pour l’instant suspendues, dans l’attente de négociations pour rendre ces enfants à leurs parents. Cette partie de la gestion des migrations devrait résulter d’un étroite collaboration entre les deux pays.

L’Espagne, en tant que porte d’entrée de l’Europe, et le Maroc, en tant que porte d’entrée du continent africain, doivent coopérer à cet égard. L’objectif est de poursuivre les pourparlers, alors que la tension entre les deux pays chute et que les liens se rétablissent avec Bruxelles et le reste de la communauté européenne. La participation du royaume marocain est essentielle dans la recherche de parents, un point clé pour délivrer les 1 128 enfants qui continuent à Ceuta.