Puig demande à Snchez un « financement équitable » en 2021 pour rendre viable une « Espaa de Espaas »

Dans son discours de fin d’année sans aucune autocritique pour la gestion de la pandémie, le président de la Generalitat lance une critique à la fois de Madrid et de la Catalogne

Discours de fin d’année par Ximo Puig, président de la Generalitat valencienne.

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2020 a été l’année où la pandémie a perturbé tous les plans budgétaires de la Generalitat … et a été utilisée comme excuse par le gouvernement de Pedro Sánchez pour retarder, une fois de plus, la réforme du système de financement autonome. La dette de la Communauté valencienne avoisine déjà les 50000 millions d’euros, ce qui a conduit le président Ximo Puig à exiger de Snchez le changement urgent de modèle en 2021, profitant de son discours institutionnel de fin d’année. 2021 doit être « l’année du financement équitable en Espagne », il a dit.

Dans l’éternelle justification du changement de modèle, les critiques de la «discrimination» de la Communauté valencienne – avec un revenu par habitant inférieur à la moyenne – ne manquent pas, mais Puig a également profité de l’occasion pour lier la réforme du financement autonome à une solution au la crise territoriale. Ainsi, il a exigé cette réforme « pour la justice avec des territoires tels que la Communauté valencienne – profondément discriminés -, et aussi pour rendre viable une Espaa de Espaas qui suture les blessures, favorise la réconciliation et génère des complicités ».

Ses paroles viennent d’ailleurs juste après la confrontation avec la présidente de la Communauté de Madrid, Isabel Daz Ayuso, en raison de la répartition des fonds européens entre les régions autonomes, dans lesquelles Valence est l’une des régions les plus bénéficiaires avec d’autres régies par le PSOE. Ayuso avait critiqué, par exemple, que la Communauté valencienne reçoive 12,5% des 10 000 millions répartis entre les régions autonomes, un chiffre similaire à celui de Madrid malgré le fait que «son poids dans le PIB est de 9% et la population de 10%». . Ce n’est en aucun cas la première fois que Puig s’en prend à Madrid, qu’il accuse ouvertement depuis un certain temps de « dumping fiscal » avec sa politique de faible fiscalité.

L’expression «Espaa de Espaas» n’est pas non plus nouvelle pour Puig, qu’il utilise dans ce cas comme fléchette visant à la fois Madrid et Catalua, sans les mentionner explicitement. Selon ses propos, « il faut sortir de » l’enfermement mental « de ce nationalisme exclusif qui conduit à l’uniformité ou à l’indépendance », blâmant la crise territoriale des deux côtés. « L’Espagne n’est pas brisée », a-t-il souligné, se référant également au discours du PP. L’Espagne est, a-t-il insisté, « une mosaïque d’identités et de cultures qui enrichissent, qui contribuent, qui ajoutent ».

Critique avec « la tension et les tranchées que l’on voit malheureusement tous les jours » mais rien avec sa gestion de la pandémie, Puig a en revanche promis le création de 90000 emplois en trois ans. «Des emplois de qualité associés à la connaissance, à la nouvelle industrie, à la durabilité des nouvelles énergies et à la numérisation», a-t-il déclaré. Bien entendu, cette promesse est liée à la réception de fonds européens, puisque la Communauté valencienne « recevra cinq fois plus de ressources de l’Europe – en à peine 3 ans – que tous les fonds européens reçus en une décennie et demie ». Quelque chose de « undito », selon ses propres mots.

C’est la troisième fois que le chef du Consell quitte le Palau de la Generalitat pour prononcer son discours de fin d’année. Cette fois, il a choisi un espace plein de symbolisme tel que le Nau de l’Université de Valence et, plus précisément, son cloître, où se trouve la statue de l’humaniste valencien Luis Vives, pour transmettre l’importance de la science, de l’éducation et de l’Europe en ces temps complexes dus à la pandémie. Il s’est entouré de livres et de documents Vives avec des accords sociaux et politiques pour la reconstruction post-pandémique.