Quatre personnes condamnées à six ans de prison pour émeutes contre un rassemblement des Vox à Saragosse

Sous la devise ‘Contre le fascisme de Vox’

Le parquet et le procureur de la République ont demandé des peines plus sévères lorsqu’ils accusaient également des policiers d’un crime

Le président de Vox, Santiago Abascal, lors d'un rassemblement, à Madrid, à ...

Le président de Vox, Santiago Abascal, lors d’un rassemblement, à Madrid, en mars 2020.

JAVI MARTNEZ
  • Les faits.

    Six détenus après avoir inculpé la police contre des manifestants qui protestaient contre un acte de Vox à Saragosse

Le tribunal de Saragosse a condamné quatre manifestants, âgés de 21 à 28 ans, à six ans de prison pour les violents troubles causés lors d’un rassemblement dans la capitale aragonaise en 2019 sous le slogan Contre le fascisme Vox.

Dans la nuit du 17 janvier 2019, le président de Vox, Santiago Abascal, a donné un rassemblement à l’Auditorium de Saragosse. La police a dû intervenir pour empêcher les manifestants d’entrer dans les lieux, ils se sont donc dispersés dans la zone du campus universitaire où ils ont organisé de violents troubles et causé des dommages au mobilier urbain.

Le procureur et le procureur de la République ont demandé des peines plus sévères car, outre un crime de désordre public et un autre d’agression, ils étaient également accusés d’avoir blessé six policiers en lançant des pierres, des pavés et des morceaux de tuiles. L’un des agents a dû subir une intervention chirurgicale et a encore des séquelles.

Le Public rappelle que la manifestation, convoquée via les réseaux sociaux, a rassemblé plus de 200 personnes avec l’Auditorium de Saragosse, où s’est tenu le rassemblement Vox. Le tribunal ajoute que rien ne prouve que ce sont les accusés et non d’autres manifestants qui ont attaqué la police anti-émeute.

Amende de 480 euros

L’un des agents savait qu’il avait pu identifier son agresseur, qui s’est avéré être l’un des quatre jeunes jugés, pour lesquels la Cour a également infligé une amende de 480 euros.

De manière inattendue, le jour du procès, le responsable de la sécurité de l’université de Saragosse a révélé qu’il conservait des images capturées par les caméras installées sur le campus universitaire.

En apprenant son existence, le tribunal a désigné une deuxième session du procès pour visionner les vidéos. Ce jour-là, l’avocat Rafael Ariza ont également fourni comme preuve les images des altercations qui Héraut d’Aragn via son site Web.

Cependant, la décision indique que «l’identification de l’identité des silhouettes qui apparaissent dans les enregistrements était impossible pour la Chambre en raison de leur mauvaise qualité et du manque de lumière, compte tenu de l’heure à laquelle les événements se sont produits». Pour cette raison, le tribunal s’appuie sur le témoignage des policiers qui ont été blessés.

Pour éviter de plus grands maux, la police a décidé d’empêcher la marche antifasciste d’avancer vers l’Auditorium, où le président de Vox a organisé un rassemblement pour près de 2500 personnes.

Les faits

Les manifestants ont été escortés jusqu’à la Plaza de San Francisco, bien que les incidents les plus graves aient été enregistrés à l’intérieur du campus universitaire, où « un groupe d’environ 80 personnes » a brûlé trois conteneurs qu’ils utilisaient comme barricades.

La pluie de pierres et de gravats a causé des dommages personnels et matériels, avec jusqu’à 10 voitures bosselées ou du verre brisé. Six manifestants ont été arrêtés, tous les quatre maintenant condamnés et deux autres mineurs.

Les avocats Silvia Benedict et Miriam Pascual, représentant trois des enquêtés, a mis en doute lors du procès l’impartialité des policiers blessés, compte tenu de leur statut de victimes. De plus, ils sont convaincus que les enregistrements montrent que ceux qu’ils représentent ne sont pas ceux qui ont attaqué la police.

Par conséquent, ils ont annoncé leur intention de faire appel de la décision de l’audience devant le Cour supérieure de justice d’Aragn, tel que publié ce mercredi Héraut d’Aragn.