Questions juridiques et réponses après la fin de l’état d’alarme: que peut faire une LACC si un juge rejette une mesure? Pourrait-il y avoir des fermetures autonomes?

De nombreuses questions demeurent en suspens sur les futures restrictions, le cadre juridique qui les protégera et, surtout, la marge d’action des communautés autonomes.

Contrôle de police à Bilbao.
Contrôle de police à Bilbao.ARABA PRESS / PATXI CORRAL

La fin de l’état d’alerte laisse de nombreuses questions en suspens sur les futures restrictions, le cadre juridique qui les protégera et, surtout, la marge d’action des communautés autonomes qui sera limitée car les mesures doivent être soumises à l’aval. des autorités, des tribunaux.

Qu’implique la fin de l’état d’alarme?

La principale conséquence est l’absence de couverture réglementaire afin que les communautés autonomes puissent imposer des restrictions qui limitent l’exercice des droits fondamentaux, qui affectent principalement la liberté de circulation, sans qu’il soit nécessaire de soumettre ces mesures à la ratification des tribunaux. Le parapluie juridique qui accorde l’état d’alarme permet aux limitations de prendre effet immédiatement sans bureaucratie ni étapes intermédiaires, mais à mesure que le cadre juridique diminue, il se perd dans l’agilité, la rapidité et l’efficacité, clés de la lutte contre la pandémie.

Qu’en est-il des fermetures et du couvre-feu?

La fin de l’état d’alarme entraîne la fin de toutes les mesures décrétées pendant celui-ci qui affectent le ces droits fondamentauxPar conséquent, depuis le 9 mai, il n’y aura pas de fermeture de périmètre ou de limitation nocturne de la mobilité à moins qu’une communauté ne l’accepte à nouveau et qu’un tribunal ne l’approuve.

Que feront les gouvernements autonomes?

La plupart des cadres régionaux détailler en ces derniers jours de la semaine leurs plans d’action, bien que certains aient déjà avancé qu’ils assoupliraient les restrictions imposées à l’industrie hôtelière et qu’ils lèveraient les fermetures de périmètre et les couvre-feux, tels que Catalogne, Andalousie et Castille et Len. D’autres, en revanche, se battent contre la montre pour les empêcher de décliner dimanche prochain comme la Navarre, Castille-La Manche, Pays Basque ou Îles Baléares qui sont augmentés pour maintenir le couvre-feu, bien que tout dépendra des juges.

Quelles lois les communautés autonomes utiliseront-elles désormais?

Pour adopter de nouvelles restrictions, les municipalités et les communautés devront à nouveau s’appuyer Loi générale sur la santé publique de 2011 et loi générale sur la santé de 1986, qui permet aux différentes administrations publiques de décréter des mesures spéciales pour des raisons sanitaires d’urgence ou de nécessité.

Une communauté autonome peut-elle fermer sa communauté ou imposer un couvre-feu?

Oui, selon le gouvernement et non selon le parquet. La réponse devant les tribunaux, car comme ce sont des restrictions qui affectent directement les droits fondamentaux, les communautés doivent soumettre ces mesures à l’approbation des juges. Et ici le doute surgit. En fait, certaines communautés Ils ont déjà renoncé à imposer ces mesures car ils considèrent que les juges vont les renverser en l’absence d’une loi organique qui assure la couverture juridique nécessaire. Un avertissement découle de ce qui s’est passé lorsque Castilla y Len a voulu avancer le couvre-feu de deux heures et que la Cour suprême lui a dit que quel que soit l’état d’alarme, il ne pouvait pas le faire.

Si un tribunal rejette les mesures, que peut-on faire?

Allez à la Cour suprême. C’est la grande nouvelle par rapport à l’année dernière. Le gouvernement vient d’approuver un décret permettant aux communautés de faire appel devant la Haute Cour lorsqu’une Cour supérieure de justice annule leurs mesures. De cette façon, la Cour suprême établira une jurisprudence qui sera applicable au reste des tribunaux autonomes lorsqu’ils viendront étudier cette même mesure.

Quel sera le rôle de la Cour suprême?

La Haute Cour aura désormais le dernier mot sur les restrictions. La section qui résout toutes les questions liées à la pandémie depuis plus d’un an s’en chargera et un canal plus direct sera établi avec les tribunaux régionaux pour respecter les délais de traitement des appels, ce qui il ne faudra que cinq jours pour accélérer sa résolution. Le président de la Chambre contentieuse-administrative, Csar Tolosa, a exprimé ce mardi dans un entretien à l’EFE son malaise face au « déficit important » qui existe dans la législation et a averti que les juges jugent « ce n’est pas le meilleur système ». «Les juges», dit-il, «ne sont pas là pour gouverner, ces décisions correspondent aux pouvoirs publics».

Et celle du Procureur?

Le procureur général de l’État a émis une instruction visant à unifier la réponse des procureurs au nouveau scénario. Pour le moment, le parquet du Pays basque a rejeté la fermeture du périmètre et le couvre-feu après le 9 mai, et celui de Catalogne a soutenu des mesures plus laxistes, comme la limitation des réunions à six personnes et une capacité de 50% pour les événements religieux. et cérémonies civiles

Les communautés autonomes iront-elles seules ou un consensus sera-t-il recherché entre elles?

L’exécutif a l’intention qu’une fois l’état d’alerte retombé, les mesures qui doivent être adoptées pour lutter contre la pandémie soient prises dans le Conseil interterritorial, auquel participent le ministère de la Santé et les communautés autonomes. Cependant, cela n’empêche pas les gouvernements autonomes de s’entendre sur les restrictions qu’ils jugent appropriées par eux-mêmes.

Peut-il y avoir des états d’alarme autonomes?

Oui, on l’a déjà vu dans la Communauté de Madrid en octobre dernier. Le gouvernement a ensuite insisté sur le fait que cet outil juridique peut être demandé par tout gouvernement autonome à l’exécutif central.

Quelles mesures resteront en vigueur après l’état d’alarme?

Plus précisément, celles approuvées entre août et octobre, alors qu’il n’y avait pas eu d’alarme. Il s’agit de limiter les heures d’ouverture de l’hôtel et des établissements commerciaux, de la fermeture de la vie nocturne ou de l’interdiction de fumer dans la rue sans distance de sécurité.