Réseaux sociaux : le harcèlement qui ne laisse pas de repos aux victimes

Des procureurs spécialisés analysent le germe et l’évolution d’une cyberintimidation qui augmente

Concentration
Concentration pour la mort de Nieves, la jeune femme récemment décédée dans la commune de Navas de San Juan (lt; HIT gt; Jan lt; / HIT gt;)
  • Décès La cyberintimidation extrême qui a tué Nieves

Le suicide de Nieves, 20 ans, fin décembre en janvier après la sauvage campagne de cyberharcèlement dénoncée par sa famille a certifié, une fois de plus, que les nouvelles technologies sont devenues un puissant prolongement du harcèlement traditionnel. Pour le harcèlement en ligne il y a déjà un diagnostic abondant mais, néanmoins, il continue sans avoir d’antidote.

Les réseaux sociaux sont des vies parallèles dans lesquelles il semble qu’il y ait une immunité et à partir de là se construit un chemin qui commence à l’adolescence et s’étend, fondamentalement, à la petite enfance.

Le problème, selon les procureurs spécialisés, est que le harceleur ne perçoit pas la gravité de ce comportement. Il n’y a aucune conscience du crime et ceux qui lancent une campagne de harcèlement et de démolition sont convaincus que la divulgation d’un canular ou d’une insulte est normale.

Le cyberharcèlement, comme le soutient un procureur des mineurs consulté par ce journal, commence à s’entraîner très tôt et le fait presque sans s’en rendre compte, bien entendu, avec un accès non filtré au téléphone portable et aux contenus cybernétiques.

Dans les écoles, ils n’enseignent pas comment utiliser les réseaux sociaux, ni n’expliquent ce qui est dangereux et ce qui ne l’est pas. Les contenus pédagogiques sont totalement en dehors de ce fléau. Les étudiants apprennent les langues et se débrouillent dans les réseaux mais ne leur donnent pas les outils pour le faire de manière correcte.

Ainsi, on retrouve des enfants sans formation ni fondement qui ne perçoivent pas ce type de comportement comme dangereux mais le voient comme normal, comme un jeu, explique-t-il. Le procureur ne néglige pas non plus la méconnaissance, dit-il, de l’utilisation des téléphones portables et dénonce un manque manifeste de contrôle.

Plusieurs fois, il semble que le meilleur enseignant des enfants soit l’iPad, la tablette ou l’ordinateur. A la maison, ils sont donnés et il n’y a pas d’enfants. Il n’y a pas de bruit, ils ne dérangent pas mais viennent ensuite les conséquences que l’on voit au quotidien.

Mais qu’est-ce qui empêche l’adolescent, et plus tard le jeune, d’apprécier le crime ? La perte de communication personnelle les rend incapables de sympathiser avec la victime car, à de nombreuses occasions, ils ne sont même pas connus. C’est un message de plus sur le Web auquel on ne donne pas d’importance et il est nécessaire de préciser très clairement que les contenus envoyés à un téléphone portable ne sont pas envoyés à un ami, ils sont envoyés au monde. Aujourd’hui, vous ne possédez pas les choses que vous emballez.

De plus, il y a un autre problème qui est particulièrement préoccupant et c’est l’« omniprésence » de la cyberintimidation dans la vie de la victime, puisqu’elle ne se termine pas à l’école ou dans la rue, comme cela s’est produit il y a des années, mais continue à la maison à travers le années de réseaux sociaux.

Ainsi, il est impossible pour la victime de se reposer. Ils se cachent derrière l’anonymat que leur offre Internet. Ainsi ils osent dire des choses qui face à face seraient plus difficiles pour eux ou qu’ils ne diraient pas directement. À travers les réseaux sociaux, ils osent faire ce qu’ils ne feraient pas dans la réalité, explique le procureur des délits télématiques de Valence, Jos Vicente Miramn.

Nous avons apprécié le maniement des réseaux sociaux par des personnes immatures qui n’ont pas conscience de la gravité de leurs actes. Ils n’ont pas la formation et la maturité suffisantes pour les gérer et cela nous amène à trouver des comportements criminels, acquis lorsqu’ils étaient mineurs, qu’ils ne perçoivent même pas.