L’ERC demande à Podemos de réfléchir à sa permanence au sein du gouvernement et Mme Pas avertit le gouvernement que « la législature peut devenir incontrôlable »
Le premier ministre comparaîtra mercredi prochain à la Congrès mais de diluer les explications que tous les groupes lui demandent sur le virage copernicien par rapport au Sahara Occidental, avec les informations obligatoires qu’il doit donner à la Chambre sur les résultats de la Conseil européen par quoi commencer demain dans Bruxelles faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
Une bonne partie des groupes parlementaires qui ont réclamé leur présence à l’hémicycle considèrent qu’il s’agit d’un « piège », selon les mots du porte-parole de Ciudadanos, Boule d’Edmond; d’une « ruse parlementaire », selon igo Errejn ; ou une formule insatisfaisante pour le représentant de l’ERC, Gabriel Rufin.
Ils demandent, en somme, soit une monographie complète sur la question sahraouie, soit que les groupes se voient accorder le double du temps d’intervention pour éviter de mélanger cette question avec les mesures qu’il est prévu d’adopter pour éviter la flambée des prix de l’énergie. D’ailleurs, aucun d’entre eux n’est satisfait de la comparution demain à la Commission du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
« Lorsque vous violez 64 déclarations de la ONU vous devez donner des explications précises au Congrès et non quelques lignes cachées mêlées au Conseil européen », a rivé Rufin.
Le malaise parcourt les forces parlementaires après le « virage » que l’Exécutif a décidé de donner à la position historique de Espagne par rapport à son ancienne colonie. Ils le considèrent comme « obscurantiste », « unilatéral », « inexplicable », « lâche », une « trahison », un « amas d’absurdités » et un « embarras international » qui non seulement « abandonne une ville au milieu du désert » , comme l’a souligné le porte-parole d’Esquerra, mais aussi « laisse la crédibilité externe de Espagne en dessous de zéro », selon les mots du représentant de Ciudadanos.
Les critiques des groupes à ce sujet sont unanimes et se mêlent au reproche fait au gouvernement de son « inaction » dans la prise de mesures nationales pour atténuer les graves effets économiques que l’invasion de Ukraine pour Russie a déjà sur les citoyens et dans bon nombre de secteurs économiques.
Dans ce contexte où d’importantes divergences sont apparues au sein de l’Exécutif, l’un des principaux alliés du bloc d’investiture, ERC, n’a pas hésité à exhorter le partenaire minoritaire du Gouvernement, Unis nous pouvonspour « réfléchir » à l’opportunité de rester dans le Conseil des ministres et a décrit le moment politique actuel comme une « étape sombre ».
Dans le même ordre d’idées, igo Errejn a averti le gouvernement que s’il restait dans ces positions « le législateur pourrait devenir incontrôlable ». La porte-parole de EH Bildu, Mertxe Aizpuruaa souligné que Pedro Sánchez « s’éloigne de la majorité progressiste, de son pacte gouvernemental et de son programme électoral ».