Sare défend les « solutions humanitaires » pour les membres de l’ETA qu’Azkarraga et « Kubati » sont d’accord avec Marlaska

Le groupe de soutien aux prisonniers de l’ETA dénonce la « persécution » subie par leur porte-parole après la publication du rapport avec leurs messages téléphoniques

Joseba Azkarraga lors d'une apparition le 30 décembre au siège de Sare à Vitoria.
Joseba Azkarraga lors d’une apparition le 30 décembre au siège de Sare à Vitoria.Paulino OribePRESSE ARABE

La plateforme sari de soutien aux prisonniers de l’ETA a mis une semaine pour rendre publique sa position sur le contenu du rapport de la Garde civile qui révèle les négociations menées par son porte-parole Joséba Azkarraga avec le Secrétaire Général des Etablissements Pénitentiaires Ange Luis Ortiz Oui Antoine RuizKoubati favoriser les anciens terroristes. Ce sont, selon Sare, « solutions humanitaires » qui s’effectuent « dans le cadre de conversations tout à fait normales ». L’explication de Sare sur ces négociations vient après La ministre Grande-Marlaska a comparu au Congrès et utilisé arguments similaires avant la demande d’explications de PP et Vox.

Le rapport de la Garde civile est basé sur les informations recueillies dans le téléphone portable de Koubati et met en évidence un complot composé d’Azkarraga, Koubati et le parlementaire de EH Bildu Julen Arzuaga de s’entendre avec Ortiz sur les conditions d’exécution des peines de plusieurs membres emprisonnés de l’ETA. Azkarraga, porte-parole de Sare, a publiquement soutenu que la plateforme de soutien à l’ETA est plurielle et a mis en cause le retard dans les démarches de l’ETA au Pays basque que la ministre Grande-Marlaska effectue depuis 2018.

Sare confirme dans son communiqué ces efforts discrets d’Azkarraga pour s’entendre avec Ortiz sur les avantages pour les membres de l’ETA avec lesquels il est d’accord Koubati ancien membre du gang qui a purgé une peine de prison pour le meurtre de 13 personnes. Mais il interprète l’activité cachée de son porte-parole « comme tu vas au dialogue avec différentes institutions », une idée également reprise par Marlaska lors de ses apparitions parlementaires et devant les médias.

Sare s’est chargé de la dénonciation publique des soi-disant «politiques carcérales exceptionnelles» appliquées aux prisonniers de l’ETA, tandis que la gauche Abertzale s’est concentrée sur la négociation de sa stratégie avec le gouvernement de Pedro Sánchez pour libérer les membres emprisonnés de l’ETA. Les messages téléphoniques écoutés sur le téléphone portable de Koubati confirmer les connexions entre Azkarraga, Koubati et le ministère de Marlaska. Le groupe de soutien ETA a dénoncé « persécution » qu’Azkarraga prétend subir après que le numéro de téléphone à partir duquel il envoyait ses messages écrits croisés au secrétaire général des établissements pénitentiaires et à l’ancien chef de l’ETA a été rendu public. Le porte-parole de Sare aurait subi « des menaces et des insultes » après la révélation du rapport de la Garde civile. Azkarraga n’a pas encore précisé le rôle qu’il joue dans ce réseau caché.