Toutes les parties conviennent d’ignorer Vox à Ceuta après la dernière altercation à l’Assemblée

Les groupes accusent Verdejo d' »éclater » la session parlementaire, tandis qu’à Vox ils regrettent que le PP se soit allié avec des « pro-marocains »

Toutes les parties conviennent d'ignorer Vox à Ceuta après
  • Assemblée Les députés de Vox quittent la session plénière de Ceuta après une confrontation verbale avec Juan Jess Vivas
  • Tribunaux Le président de Vox à Ceuta, accusé d’un crime présumé de diffamation et de calomnie

« Le plus grand dommage qui ait été causé à Ceuta depuis de très nombreuses années. » Une nouvelle rixe à l’Assemblée de Ceuta ce jeudi s’est soldée par le rejet de tous les groupes parlementaires à Vox, parti auquel ils ont gardé le silence et avec lequel ils n’ont pas débattu après avoir accusé leurs députés de « faire sauter » la session.

Ainsi, le Parti populaire, le PSOE, le Mouvement pour la dignité et la citoyenneté (MDyC) et Caballas, après le croisement de reproches entre le président de Ceut Juan Jess Vivas, du PP, et le porte-parole de Vox, Carlos Verdejo, ont choisi de ne pas répondre aux « provocations » de ce dernier, qui a accusé le président de la ville autonome de « manipulateur » et de « menteur » après que Vivas a démenti une réponse à Vox, c’est pourquoi ses adjoints ont quitté la salle plénière.

La polémique est survenue alors qu’une proposition est en cours de débat pour appliquer des mesures fiscales afin de baisser le prix des logements locatifs à Ceuta. A son tour, Verdejo a accusé le reste des formations de « promarroques » de s’être mis d’accord sur des mesures pour légaliser les logements en situation irrégulière. « Il vient ici avec un écran, enveloppé d’agressivité, de démagogie, dans un pamphlet, sans respect pour cette institution ou les Ceutes », a répondu Vivas à la déclaration de Verdejo. Après leur avoir refusé la réponse, les députés de Vox ont quitté la salle accusant le président d’agir « en dictateur ».

Après avoir regagné ses sièges, Vivas a demandé au reste des forces de ne pas entrer en débat avec Vox, un parti qui, a-t-il dit, essaie de « mettre le feu à Ceuta ». Les récriminations se sont poursuivies, à l’époque, entre Verdejo et la porte-parole du MDyC, Fatima Hamed, qui, en référence à certains messages WhatsApp, a prévenu les représentants de Vox qu’ils vont « devoir avaler des moros jusqu’à la fin de le législateur » et a demandé le respect de son intervention : « Vous avez quitté la séance plénière et êtes revenu comme un lâche, la queue entre les jambes et la tête baissée », a lancé Hamed lors de la séance, en raison de la tension -« psycho », sont venus répondre du banc Vox-, il a dû être paralysé pendant quelques minutes sur ordre du président.

Malgré le silence que le reste des forces a appliqué aux parlementaires du parti, des sources de la direction de Vox soulignent que la position du parti ne varie pas et que Carlos Verdejo, auquel un « cordon sanitaire » a été appliqué, « maintient la position « que Vox a « toujours défendue » dans la ville autonome, où elle a été la force la plus votée aux dernières élections législatives, en 2019.

Ce n’est pas la première fois que des étincelles jaillissent dans l’Assemblée de Ceuta. Les différences entre PP et Vox dans la ville autonome se sont accrues ces derniers temps. L’afflux massif d’immigrés en mai – Vivas a accusé Vox ce jeudi d’agir « contre les intérêts de Ceuta et de l’Espagne » dans la crise, et Verdejo a dénoncé que le président a « blanchi » les actions du gouvernement au cours de ces journées de débat entre partis, mais le Le tournant a eu lieu fin juillet, lorsque l’Assemblée a déclaré, avec l’abstention du populaire, Santiago Abascal persona non grata à la demande du MDyC. Un fait qui supposait la rupture des relations entre PP et Vox au niveau national si l’on considère que ceux de Vivas étaient les « coopérateurs nécessaires » de ce rendez-vous.

Peu de temps après, Vox a présenté une proposition visant à révoquer cette déclaration sur le leader de Vox par la voie d’urgence à l’Assemblée de Ceuta. Une demande qui à ce jour n’entre toujours pas à l’ordre du jour, preuve que, selon le parti, le PP continue de « tendre la corde » dans la cité autonome.