Un membre du Congrès du Pérou accuse un député de Podemos d’ingérence dans les affaires intérieures

Il assure que Gómez-Reino a menti quand il a dit que le président du Congrès péruvien cherchait un soutien en Espagne contre Pedro Castillo

Le président péruvien, Pedro Castillo.
Le président péruvien, Pedro Castillo.CARLOS MAMANIAFP
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Le président de la Commission des relations étrangères du Congrès du Pérou, Ernesto Busdamente, a exprimé dimanche sa protestation formelle contre les allégations de « mauvais traitements et ingérence dans les affaires intérieures » d’un député de Pouvons qu’il aurait « menti » sur la récente visite d’une délégation du Parlement péruvien en Espagne.

Par une lettre officielle adressée au président de la commission des affaires étrangères du Congrès des députés espagnol, Pau Mari-Klose, Bustamante a critiqué le député Podemos Antón Gómez-Reino pour avoir accusé « à tort » le président du Congrès péruvien, Maria del Carmen Alva, ayant demandé aux députés espagnols de se prononcer sur « l’illégitimité » du gouvernement de Pedro Castillo.

Ceci au milieu de la polémique déclenchée au Pérou après qu’une enquête journalistique a révélé expressions offensantes présumées d’Alva envers Castillo lors de sa tournée en Espagne début décembre.

Dans le document, Busdamente détaille que Gómez-Reino « a exprimé des jugements évaluatifs sur un ton agressif et controversé » lors de l’intervention d’Alva et que, après la visite, le député espagnol « a attaqué » le président du Congrès avec divers « mensonges ».

Vendredi dernier, sans vouloir entrer dans beaucoup de détails, le député de Podemos a déclaré à Télévision Pérou qu’Alva avait fait une déclaration inhabituelle, « franchement inquiétante et choquante » pour avoir exprimé des « termes de remise en cause démocratique » dans son pays.

Selon Busdamente, cependant, ce que le président du Congrès a fait lors de la réunion était « d’expliquer la situation politique interne tendue » au Pérou « pour le bénéfice et la connaissance des collègues espagnols présents ».

« Si le député Gómez-Reino avez des problèmes d’audition ou de compréhension de langage, cela ne l’autorise pas à mentir », a condamné le député.

En outre, il condamne qu’à l’issue de la réunion, le député espagnol ait présenté un initiative au Congrès des députés afin d’exhorter son pays à exprimer une position de soutien à la direction de Castillo.

Selon le texte que Gómez-Reino lui-même a partagé sur les réseaux sociaux, cette soi-disant « proposition de non-loi » est proposée que la Chambre des députés entreprenne « toutes les actions politiques et diplomatiques à sa portée pour soutenir les institutions démocratiques au Pérou et publiquement promouvoir le respect de la volonté populaire exprimée démocratiquement dans les urnes. »

Cette proposition, selon Busdamente, entérine l’intention du député de « se mêler des problèmes internes du Pérou » et de traiter le pays sud-américain « comme s’il s’agissait d’une colonie et non d’une nation souveraine et indépendante ».

Face à cela, le parlementaire du parti Fujimori Force populaire Il a averti son homologue espagnol que, si l’initiative est approuvée, ce serait une « transgression du droit international et des normes de bonne conduite entre pays amis ».

« Vous verrez que – en plus de nuire gravement aux relations entre les parlements espagnol et péruvien – ce sera peut-être aux Péruviens plus tard de s’exprimer sur des questions telles que Catalogne, la Pays Basque, la Royauté d’Espagne ou même Gibraltar », menacé.

A la suite de la polémique suscitée par cette rencontre en Madrid, Le ministère des Affaires étrangères du Pérou a indiqué ce dimanche dans un communiqué qu’il avait demandé des « informations officielles » à son ambassade en Espagne et assuré qu’il agirait en vertu du principe de transparence et expliquerait ce qui s’est passé.