Une foule proteste contre la mort de deux personnes noyées à La Linea

Les manifestants accusent la Garde civile de leur refuser l’aide, bien que les agents aient même pratiqué des manœuvres de réanimation sur les victimes.

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Images des émeutes après la mort de deux noyés.LE MONDE

La tension ne cesse pas dans le balayage du lin L’Atunara depuis lundi dernier, deux hommes âgés de 41 et 19 ans, connus sous le nom de Sergio le ballon et Miguel il danse, noyé après avoir renversé le bateau dans lequel ils naviguaient, au milieu d’une forte tempête, et alors qu’ils pouvaient essayer d’éviter la Garde civile.

Depuis lors, divers incidents se sont répétés à La Lnea, notamment le lancer de pierres et de fusées éclairantes sur les agents de la police nationale et de la garde civile, l’incendie de 24 conteneurs et autres destructions diverses dans un restaurant -qui était fermé depuis plusieurs années- ou dans une tour de guet, tous deux rasés par les flammes dans un incendie criminel. En outre, ils ont également abouti plusieurs voitures de police attaquées avec des pierres, dans une vague de violence qui n’est pas encore tenue pour acquise. En effet, l’un des agents de l’Institut armé a reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux, pour lesquelles la Garde civile a mis une surveillance à son domicile.

Dans la matinée de ce mercredi, l’enterrement de l’un des défunts a eu lieu – l’autre a été incinéré. Dans l’après-midi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l’entrée du port de La Atunara pour « demander justice », lors d’une manifestation dans laquelle ils ont lancé cris de « meurtriers » aux membres des forces et corps de sécurité de l’État.

Les proches et proches des victimes accusent les agents de leur avoir refusé de l’aide, malgré le fait qu’une vidéo a été diffusée dans laquelle ils sont vus en train d’effectuer des manœuvres de réanimation pour les noyés. La marche massive a été dirigée vers la caserne de la Garde civile, qui a dû être bouclée.

Plusieurs camionnettes de la police nationale, qui vont rester dans la zone pour éviter d’autres problèmes, ont regardé l’image avec étonnement et ont reçu des menaces, des insultes et même le jet d’objet.

Pour le moment, on ne sait pas si les personnes décédées étaient liées ou non au trafic de drogue, bien que l’enquête indique qu’elles se consacraient à fournir de l’essence à des navires chargés de la drogue. En fait, les voisins qui protestaient ont implicitement admis une sorte d’activité criminelle, déclarant au milieu de l’indignation: « C’est une chose qui les mettre en prison et un autre à tuer. « 

Implication des administrations

De la part de la société civile et politique, les signes de rejet du vandalisme sont unanimes. Le maire, Juan Franco, qui s’est déjà dit «honteux» de ce qui s’est passé, réclame l’implication des administrations supra-municipales pour agir d’un point de vue social pour s’attaquer à l’énorme conflit dans la région.

La Association unifiée des gardes civils (AUGC) a demandé, une fois de plus, que le Campo de Gibraltar soit considéré comme une zone de singularité particulière et que des mesures soient adoptées pour lutter contre un problème qui affecte la région depuis des années mais s’est aggravé ces derniers temps.