Une plateforme soutenue par Podemos organise une consultation officieuse sur la monarchie ou la république et le PP et Vox mettent en garde contre la tenir pour « illégale »

700 tables seront déployées : 138 en Andalousie, 101 à Madrid et 56 dans la Communauté valencienne et seront également étendues à l’extérieur du pays avec des tables en Argentine, en Uruguay, en France, au Luxembourg ou au Royaume-Uni.

El Rey, à la centrale hydroélectrique
El Rey, à l’usine d’hydrogène vert d’Iberdrola à Puertollano. EFE/Jess MonroyJÉSUS MONROYEPE

La plate-forme de consultation populaire dite de la monarchie ou de l’État de la République organise un vote officieux sur ce que devrait être le modèle de chef d’État du pays, pour lequel elle estime qu’environ 700 urnes seront déployées. Le groupe a le soutien, selon son site internet, de Nous pouvons, IU, le PCE et les anticapitalistesen plus d’autres organisations citoyennes et syndicales.

Justement IU a appelé son militantisme, et le citoyen en général, à participer à cette consultation, puisqu’en tant que démocrates ils défendent que la société puisse choisir son modèle d’Etat et revendiquent la nécessité d’un projet républicain.

En revanche, Vox a déjà avancé la présentation des ressources dans toutes les municipalités dans lequel il a une représentation de sorte qu’il interdit sa célébration, comprenant qu’il est « manifestement illégal ».

À son tour, le PP de Madrid a averti qu’il prendrait les mesures nécessaires contre le transfert d’espaces publics dans certaines municipalités de la Communauté de Madrid pour cette consultation, qu’il qualifie également d' »illégale ». La plateforme reprend ainsi l’appel citoyen à exprimer sa position sur le modèle de chef d’État, qu’elle avait déjà prévu en mai 2020 mais avait dû repousser en raison de la pandémie de coronavirus.

De plus, ils ont célébré que leur prévoyance initiale de déployer 500 points de vote ont débordé pour anticiper le dépassement des 700 tables. Plus précisément, ils prévoient de déployer 138 en Andalousie, 101 à Madrid et 56 dans la Communauté valencienne, qui seront également étendues à l’extérieur du pays avec des tables en Argentine, en Uruguay, en France, au Luxembourg ou au Royaume-Uni.

Rendre visible l’opinion publique

L’objectif, comme l’expliquent les porte-parole du groupe, José Manuel García et Elena Torres, est de rendre visible le « sens républicain ou monarchique de la citoyenneté ».

Les heures de vote seront 10h à 15h, prolongeable jusqu’à 19h, et des informations statistiques seront collectées sans données personnelles des participants, qui seront invités à donner volontairement leur code postal, leur âge et leur sexe. Aucune autre donnée ne sera demandée car cela est interdit par la loi sur la protection des données.

À partir de 20h00 samedi, les données de participation commenceront à être téléchargées dans un outil numérique par les responsables des tables. Afin d’effectuer un décompte plus fiable, les informations seront mises en ligne par un responsable muni d’un code d’accès à la plateforme, qui devra également transmettre le niveau de participation par email le dimanche, avec l’endossement de la signature de deux membres de la table.

Le co-porte-parole du groupe a indiqué que la majorité de la population actuelle n’a pas pu voter pour la Constitution espagnole, qui configure l’Espagne comme une monarchie parlementaire, et que ceux qui ont voté ont été « volés » au débat sur le modèle d’État au cours de la transition.

Dès lors, et bien qu’ils soient conscients que cette consultation n’est pas contraignante, la plateforme comprend que les citoyens ont le droit d’exprimer librement leur opinion sur la forme de leadership du pays, à travers un « acte démocratique » tel qu’un vote. « Nous souhaitons la plus grande participation possible », ont-ils souligné.