Yolanda Daz a géré seule le rendez-vous avec le pape et a informé Pedro Sánchez il y a deux semaines

Du gouvernement ils assurent que « les canaux » ont été remplis et qu’ils ont été « informés » de la rencontre du vice-président et du pontife

Deuxième vice-président Yolanda D
La deuxième vice-présidente, Yolanda Daz.EFE
  • Politique Le pape François recevra samedi Yolanda Daz au Vatican

Yolanda Daz joue ce samedi dans une image qui représente un cran supplémentaire dans la projection de la figure présidentielle qu’elle poursuit dans sa feuille de route pour construire son nouveau projet politique. La deuxième vice-présidente se rend au Vatican pour se voir en audience avec le pape François. Une réunion à laquelle son cabinet travaille depuis longtemps et dont Pedro Sánchez a appris il y a 15 jours.

L’équipe de Daz a pris rendez-vous avec le pontife public ce jeudi, à peine 48 heures avant qu’il n’ait lieu. Malgré le fait que son cabinet travaille depuis un certain temps pour organiser et programmer la même chose, tout a été forgé dans la discrétion et le secret. Malgré la marge limitée avec laquelle des sources gouvernementales précisent que le Président du Gouvernement a été informé – il y a deux semaines – de l’Exécutif ils précisent à ce journal : « Nous avons été informés. Les canaux ont été remplis. » Depuis Podemos, ils ont assuré à EL MUNDO ce vendredi qu’ils avaient également connaissance de la réunion.

C’est-à-dire que les travaux pour programmer cette nomination ont été dirigés par l’équipe du vice-président, mais le reste du Gouvernement, selon les sources consultées, ne sera pas resté inconscient de ces mouvements. Du moins pas dans sa dernière ligne droite. Car une audience avec le Pape demande des mois de travail, beaucoup de temps. Ceci est déclaré par des personnes qui ont été impliquées dans la négociation pour organiser une rencontre avec le Pape.

Le rendez-vous, à la dernière minute de ce vendredi, ne figurait pas à l’agenda officiel du Pape, dans les activités prévues ce samedi. Le gouvernement l’a signalé comme une « audience privée à la Bibliothèque apostolique de la Cité du Vatican ».

Malgré cette définition, à La Moncloa, ils soutiennent que le vice-président est toujours vice-président et, par conséquent, il lui est difficile de se dépouiller de sa position institutionnelle. Et au sein de l’Exécutif, il y a ceux qui soutiennent qu’il reste à voir si le Pape aurait tenu cette audience si Daz n’avait pas été vice-président du Gouvernement.

« La normalité institutionnelle »

Dans le secteur socialiste de l’Exécutif, en tout cas, ils veulent priver la nomination de faste et d’exception, en évitant d’anticiper si le vice-président transmettra ou non un message commun du Gouvernement au Pontife. La présence de Daz au Vatican est qualifiée de « normalité institutionnelle ». Sans autre signification. Mais ce vendredi, la première vice-présidente, Nadia Calvio, a bien laissé un message, à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, lorsqu’elle a voulu expliquer qu’elle-même a été « deux fois » avec le Pape, participant « à différents événements dans le Vatican. » Et sur cette base, il a décrit comme « le plus normal » qu’il y ait « ce type de contacts ».

En effet, Calvio, par exemple, en mai 2019, a coïncidé avec le Pape en participant à une journée de débat sur les Objectifs de développement durable qui s’est tenue dans la Cité du Vatican. Carmen Calvo, pour sa part, en tant que première vice-présidente, a échangé en octobre 2019, un salut « cordial » avec le Pape et avec le secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin. Et Pedro Snchez a été reçu en audience par Sa Sainteté le 24 octobre 2020.

Cette même année, sans aller plus loin, deux présidents autonomes ont été reçus par le Pape : Alberto Nez Feijo en juin et Emiliano Garca-Page en mai.

Concernant la deuxième vice-présidence, ils présentent la nomination comme une « rencontre avec le pape François ». Celui-ci se tiendra à 11 heures et, en plus de projeter la figure de Daz, servira à la fois pour elle et le pape à aborder des questions « d’intérêt commun » telles que la situation générée par la crise de Covid-19 et les mesures de lutte contre le les inégalités, le changement climatique, les flux migratoires actuels et la nécessité de promouvoir le travail « décent ».